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Novembre 2020

Mutuelle

Le 1er janvier 2022, le CEA aura une nouvelle complémentaire santé que ce soit avec le même prestataire ou un autre, et le contrat sera différent de ce que nous avons aujourd’hui. Les modalités d’application de cette nouvelle complémentaire santé seront établies par un accord collectif d’entreprise.

Selon le calendrier imposé par la Direction, l’accord doit être signé au plus tard fin du premier trimestre 2021 et la participation des Organisations Syndicales s’arrêterait là. La rédaction du cahier des charges et le choix du prestataire seraient entièrement à la main de la Direction.

nuage de mots intéressement

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

À ce jour, nous avons eu 5 réunions et nous ne sommes toujours pas entrés dans le vif du sujet hormis le constat de l’existant…  Quelques positions de la Direction apparaissent mais ne sont pas clairement affichées aujourd’hui comme le fait que le CEA ne participerait plus financièrement à la cotisation des retraités.

Nous avons également eu un refus catégorique de participer à la rédaction du cahier des charges et au choix du nouveau prestataire.

Les prochaines réunions devraient être de vraies négociations et voici les principaux sujets :

-La solidarité intergénérationnelle sera-t-elle maintenue ? Si oui sous quelle forme et à quelles conditions ?
-Qui seront les bénéficiaires ? Avec quels ayants droits gratuitement ?
-Quelle sera le type de cotisation (famille, individuelle…) ? Avec quelle participation de l’employeur ?
-Quelles seront les prestations ?
-Quelle sera la gouvernance ?
-Maintien des options ? Si oui, lesquelles ?
-Anticiper le désengagement de l’état dans la prise en charge des frais de santé.

Comme vous pouvez le voir l’éventail est large et plusieurs sujets sont étroitement liés.

Quelques explications sur les prestations :

Nombre d’entre vous nous on fait remarquer que « la mutuelle rembourse moins bien qu’avant ». C’est la conséquence de la politique de l’état qui a introduit la notion de plafond de remboursement (Décret n° 2019-21 du 11 janvier 2019) et de reste à charge zéro.

Une mutuelle, c’est un peu comme une assurance, à la différence que son domaine d’application est « ce qui porte atteinte à l’intégrité physique de la personne » (article 1 de la loi Evain de 1989) et non pas les biens matériels. Dit autrement une mutuelle doit limiter les conséquences financières d’un sinistre dans le domaine de la santé (ici la maladie) pour ses assurés. Sous peine de voir les cotisations exploser, il faut choisir judicieusement les prestations qu’il est nécessaire de bien rembourser. Or, ce ne sont pas toujours celles que l’on aimerait voir rembourser.

Prenons pour exemple les prestations dont on parle le plus souvent : dernière visite chez l’ostéopathe ou chez l’acupuncteur, nouvelle paire de lunette, etc… Très rarement la facture liée à une hospitalisation sera évoquée. Et pourtant une hospitalisation, avec l’intervention de spécialistes, des examens… peut coûter cher, très cher !

L’ostéopathe, on y va en moyenne 2 ou 3 fois par an. Non remboursé par la mutuelle, le risque est entre 150 et 200 € pour l’année. Pour une hospitalisation, même de quelques jours, la facture peut vite grimper à plusieurs milliers d’euros et laisser un reste à charge élevé qui peut avoir des conséquences financières importantes pour toute la famille. Quel risque êtes-vous prêt à prendre ?

Tout le paradoxe de la mutuelle, comme pour les assurances, est qu’elle doit assurer ses bénéficiaires pour ce qui n’arrive pas souvent mais qui peut couter très cher… Et pour cela il est important de bien « doser » ce qui va être pris en charge. C’est là toute la difficulté de la négociation : offrir aux salariés le meilleur panel de prestations avec une cotisation maitrisée pour que le risque financier le plus important soit bien pris en charge.

Ce sujet vous intéresse, contactez l’UNSA SPAEN.