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Novembre 2022

ACAS : Essayons d’y voir clair

L’UNSA SPAEN vous propose de tenter de redéfinir totalement les activités sociales, non pas en fonction de ce qui existe, mais de ce que vous souhaitez.

Pour autant, il n’est pas question pour nous de promettre la lune et, afin de garantir le sérieux de notre démarche, nous vous exposons les contraintes auxquelles nous sommes soumis, notamment le cadre budgétaire qui s’impose à nous.

Le budget, « nerf de la guerre »

Les plus anciens d’entre nous se souviennent peut-être d’avoir eu des « activités sociales » versant des participations généreuses. Le budget des activités sociales, qui est indexé sur la masse salariale (1,6%), représente aujourd’hui quasiment 17 M€ et n’a pas réellement évolué ces dernières années.

La baisse des prestations versées vient donc d’autres paramètres :

  • Les frais de fonctionnement, qui ne cessent d’augmenter et dépassent maintenant les 33% alors que la norme devrait les situer aux environs de 20%. Ce sont donc 1,5 millions environ qui devraient être consacrés aux prestations plutôt qu’aux frais de fonctionnement ; cette somme est considérable mais, ne nous y trompons pas, la dérive des frais de fonctionnement n’est qu’une partie des difficultés.
  • Des erreurs de gestion manifestes, qui ont agi comme des révélateurs :
    • Des pertes dramatiques liées au village de Paese di Lava, finalement vendu cet été : redressé à la fin des années 2000 sous la houlette de Gérald MESTRE (élu UNSA SPAEN), le fonctionnement du village est retombé dans ses travers lorsque, n’ayant pas été réélu, Gérald a dû « passer la main ». Ce sont 13 millions qui ont été engloutis par l’ACAS depuis lors.
    • Des opérations catastrophiques pour les finances de l’ACAS telles que les « iles françaises » (qui ont « mangé » presque 4 millions d’euros en 2018) et le déplafonnement des « séjours enfants » en 2019 (pour un impact estimé à plusieurs millions à nouveau)
  • Un phénomène de fond que personne n’a voulu voir : la mise en ligne des prestations a débouché sur l’augmentation (relative) du nombre de salariés sollicitant les activités sociales. Cette évolution, par ailleurs souhaitable, du nombre de bénéficiaires a contribué à l’augmentation des prestations versées et alourdi les dépenses de l’ACAS. Cette augmentation –encore modeste- du nombre de salariés sollicitant les prestations de l’ACAS nous oblige à limiter les montants accordés à chacun des bénéficiaires.

Il faut être conscients de la finitude du budget de l’ACAS, qui ne peut pas distribuer aux salariés plus de prestations qu’elle ne reçoit elle-même de subvention.

Deux choses sont infinies… le budget de l’ACAS n’en fait pas partie

Le budget des « activités sociales » (ACAS et ALAS confondues) peut paraitre conséquent ; cependant, sur les 17 M€ de subvention dont bénéficie l’ACAS :

  • 5 M€ sont consacrés aux vacances (enfants et famille)
  • 1,7 M€ aux études supérieures
  • 6 M€ sont reversés aux ALAS pour les prestations locales

Soit 12,7 M€ pour les prestations. Les 4,3 M€ restant, c’est tout le reste, notamment les frais de fonctionnement, car le budget n’est pas intégralement consacré aux prestations et englobe aussi les frais de gestion, le système informatique, les pertes des villages (essentiellement Paese di Lava) … Tous ces frais ont fortement augmenté, mettant à mal la partie consacrée aux prestations versées aux salariés.

Si tous les salariés CEA profitaient de manière égale des 12,7 M€ de prestations, cela ferait environ 600 € / salarié / an.

Bien sûr, les prestations ne sont pas versées de manière égale à tous … bien sûr aussi, les frais de fonctionnement (aujourd’hui le tiers du budget) doivent être réduits, mais cette moyenne permet de se rendre compte d’une réalité : si nous souhaitons poursuivre sur la voie (partiellement atteinte) d’intéresser le plus grand nombre aux activités sociales, nous ne pourrons pas distribuer des prestations aussi élevées que par le passé et en assumer les dérives (jusqu’à plus de 20 000 euros pour certains bénéficiaires de la prestation « iles françaises »).

L’UNSA SPAEN vous propose donc, en parallèle aux versements accordés aux salariés, de définir une « politique d’achat » pour négocier les prestations au meilleur prix.

Bien sûr, cela exige de savoir au préalable ce que vous attendez, afin de vous faire profiter de la force commerciale de l’ACAS ; cela exige aussi de travailler sur l’organisation de l’ACAS … mais cela, c’est notre travail et c’est pour cela que nous sommes élus.

Un bilan sans concession, un système à remettre à plat

Connaitre les attentes majoritaires, c’est une nécessité lorsque, comme nous, on ambitionne de définir une « politique d’achat ». Notre système actuel repose encore sur des vacances (par exemple) « formatées », prises dans des « organismes agréés », organisées en séjours « 4 nuits / 5 jours » au même endroit : ce mode de prise en charge correspond à un temps révolu.

A l’UNSA SPAEN nous pensons qu’il est grand temps de prendre ses responsabilités, de tout remettre à plat, de faire table rase… bref de ne pas continuer ainsi. Si nous ne changeons pas les principes mêmes de fonctionnement, nous finirons par être tous perdants. Salariés du CEA en mal d’activités sociales mais aussi salariés ACAS en mal de travail.

Cela fait peut-être du mal à entendre, ou plutôt à lire. Mais le temps des réformes à l’ACAS est venu.