NewsLetter 

schéma mixons nos énergies

Septembre 2022 

Edito : Passé les bornes, y’a plus de limite !

Pas la peine de se cacher derrière notre petit doigt : le mouvement salarial pour la revalorisation des salaires débouche, pour le moment, sur un demi succès. Beaucoup sont restés attentifs aux sirènes de notre Direction communiquant sur un bien-être salarial bien au-dessus de la moyenne. Mais qu’en est-il réellement lorsque d’une manière inédite les démissions s’accélèrent.

D’abord, les 5% de RMPP autorisés par les ministères de tutelle ne constituent aucunement une « rallonge » de moyens accordée au CEA, mais une autorisation de dépenser le reliquat de masse salariale prévu au budget initial et non totalement dépensé dans l’année sur l’ensemble des effectifs (démissions, embauches tardives, CDD, apprentis, post-doc, avantages familiaux, restauration, transport, etc.). En somme, on nous a autorisé, de manière limitée, à dépenser quelques millions d’euros supplémentaires déjà prévus au budget.

nuage de mots salaires

Ensuite une partie (équivalente à 1,9% de RMPP) de ce cadrage a déjà été consommée pour nos augmentations individuelles ; ce sont donc 3,1% qui restent « sur la table ». Ajoutons qu’une partie (0,9%) y avait été placée pour compenser l’inflation de 2021 ; ce sont donc, en réalité, 2,2% qui ont été rajoutés pour faire face à une inflation qui dépasse déjà les 6% (période de juillet 2021 à Juillet 2022).

La réalité est là : les salariés du CEA, la quasi-totalité d’entre nous, vont perdre du pouvoir d’achat, plus encore que durant les années où le point était bloqué mais l’inflation faible.

Pourtant, la Direction semble satisfaite ; grâce à son « coup de com’ », elle a largement informé les salariés que cette enveloppe pourrait se traduire par 155 euros (bruts) mensuels par salarié. Depuis, elle s’est étonnée que cette « illustration » (sic) ait été prise « au pied de la lettre ».

Pourquoi nos revendications n’ont-elles pas été entendues ? Il y a bien entendu plusieurs raisons. Certaines sont du coté de nos donneurs d’ordre, un Etat désargenté ayant une méconnaissance totale de nos activités et des industriels acculés à la quasi-faillite, d’autres découlent de la crise du covid ou des tensions internationales … mais certaines relèvent d’une mobilisation insuffisante pour porter haut des revendications pourtant partagées par une solide majorité du personnel. Beaucoup de nos collègues d’autres entreprises, plus mobilisés, ont obtenu nettement plus qu’une mesurette inflation qui ne correspond aucunement au cahier revendicatif intersyndical qui pourra satisfaire tous les salariés.

La Direction exige que nous participions à cette opération, faute de quoi, elle menace de retirer toute proposition en faveur des salariés *

Avant tout, nous tenons à ce que les choses soient claires : l’UNSA SPAEN ira négocier, car nous connaissons la nécessité d’atténuer l’effet de l’inflation sur nos collègues et la souffrance de certains d’entre eux, tout particulièrement celle des bas salaires. Il est cependant inenvisageable d’endosser les promesses non tenues, la baisse du pouvoir d’achat, les déceptions ou de nous faire avaler une quelconque « fin de conflit » surtout lorsque les donneurs de leçons réclament maintenant leur part du gâteau.

L’UNSA SPAEN n’est pas là pour faire le « service après-vente » des décisions de nos tutelles, nous n’en sommes ni le porte-parole ni les exécutants : ce n’est pas notre rôle et il n’est pas légitime de prétendre nous le faire tenir.

Sur tous ces éléments, l’UNSA SPAEN vous propose son décryptage.

*Sympa, non ?