Rémunérations l’UNSA SPAEN repasse à l’action

Après avoir dégainé son 49,3 (préavis de grève), l’UNSA SPAEN repasse à l’action suite à la première réunion de négociation et aux échanges avec l’Administrateur Général lors du dernier Comité National : « Tous les EPIC ont eu 3,5 % et si nous voulons plus, il faut aller le chercher auprès des tutelles. Je fais ma part du boulot, à vous de faire la vôtre également. »

Nous avons donc écrit au gouvernement et aux parlementaires pour demander :

  • Suppression des plafonds de grille des A1
  • Revalorisation immédiate des avancements des A2
  • Mise en place d’un vrai système de primes, de participation et d’intéressement, basé sur le mérite et les résultats, financé par les ressources des projets (indépendant des rémunérations actuelles)
  • Compensation de l’inflation annuelle
  • Forfait mobilité durable

La réponse de Mme la Députée Emilie CHANDLER (Renaissance), a retenu toute notre attention et montre que nos interpellations ne sont pas sans effet :

« Je vous remercie pour votre message dont j’ai bien pris connaissance. Je prends note des demandes exprimées dans votre courrier, à Monsieur le Président de la République afin de redynamiser le CEA, qui implique notamment une augmentation des moyens de l’Administrateur Général du CEA, la suppression des plafonds des grilles de salaires, l’augmentation des avancements des salariés non cadre et la mise en place d’un système de récompense de l’engagement.

Je me permets de souligner, que le texte issu de la commission mixte paritaire sur le projet de loi portant sur l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires, prévoit à son article 9 A que le gouvernement rendra dans les 6 mois qui suivent la promulgation de la loi, un rapport au parlement sur les besoins prévisionnels humains et financiers, notamment du CEA afin de garantir un niveau de ressources suffisant. Ce rapport permettra d’éclairer les discussions budgétaires qui ne manqueront pas d’avoir lieu sur le sujet. »

Elle fait suite à l’intervention de Monsieur le député Raphaël SCHELLENBERGER (rapporteur de la commission d’enquête sur la perte de souveraineté énergétique de la France) qui interrogeait le Gouvernement début mai 2023 sur le réinvestissement dans la recherche nucléaire et le soutien au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA).

Il déclare : « Mais la France dispose aussi d’un outil dans le Commissariat à l’Energie Atomique particulièrement important dans le développement de nouvelles technologies de production d’énergie qu’elle soit électrique, on pense évidemment à la grande aventure électronucléaire française, mais aussi alternative et on peut penser à ce débat européen sur la décarbonation des fuels et la capacité à produire des fuel neutres en carbone pour accélérer la transition énergétique. Mais dans le bouillonnement qui est celui du monde de l’énergie aujourd’hui, on constate que le Commissariat l’Energie Atomique pourrait se retrouver dans des difficultés en matière d’attractivité notamment de cerveau, de nouveaux chercheurs, du fait de la stratégie notamment salariale au CEA. Comment entendez-vous armer cet outil essentiel à notre souveraineté énergétique afin qu’il puisse se doter des meilleurs cerveaux disponibles dans un milieu, celui de l’énergie, de plus en plus concurrentiel d’un point de vue du recrutement ?« 

Son intervention est disponible sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=11FXPtURlso