NewsLetter 

schéma mixons nos énergies

Mai 2022 

La grande illusion

L’essentiel selon l’UNSA-SPAEN :

La Direction générale nous dit faire ce qu’elle peut… le pire, c’est que c’est probablement vrai.

Malheureusement, c’est insuffisant et c’est peu le dire : notre Direction parait aujourd’hui elle-même abandonnée par les pouvoirs publics qui exigent d’elle qu’elle réponde à l’ambition définie par « France 2030 » et refuse les ressources nécessaires pour y faire face.

Même la modeste « rallonge » obtenue récemment ressemble plus à un « tour de passe-passe » qu’à un véritable « coup de pouce ».

Or, même l’Etat ne peut pas se comporter comme un illusionniste de plateau télé et, pour citer une célébrité : « c’est pas Gérard MAJAX ».

nuage de mots intéressement

Après 12 ans sans aucune augmentation générale, le pouvoir d’achat du « point » CEA a perdu plus de 12%. Cette dégradation constante a bien entendu un impact social évident, mais elle menace aussi la capacité du CEA à recruter et garder les salariés nécessaires au bon accomplissement de ses missions, au moment même où l’actualité a pourtant démontré son caractère vital (dissuasion, énergie, numérique, santé).

Pour tenter de pallier le manque d’attractivité de notre organisme, la Direction générale a mis en place, fin 2021 et via une DUE (Décision Unilatérale de l’Employeur), une mesure de réévaluation des salaires d’embauche qui ne suffit même pas à compenser le décalage avec les conditions d’embauches proposées par le marché du travail.

Le personnel en place, totalement laissé pour compte dans cette opération, a vécu la situation comme une profonde injustice. La DUE a été le détonateur de la mobilisation des salariés en place qui veulent obtenir, eux aussi, l’amélioration de leur rémunération. Pour répondre aux mouvements sociaux et aux démissions qui se multiplient (par exemple : 10 au LIST sur les trois premiers mois de l’année), les tutelles ont « consenti » à donner un léger « coup de pouce » à notre RMPP (Rémunération Moyenne du Personnel en Place).

Nous avons alors cru, à minima, à l’existence d’une « rallonge » de 9 millions pour l’année 2022 pour l’ensemble des 20 000 salariés. La réalité parait plus complexe même si l’Administrateur général nous a rassuré sur la pérennité de la mesure, qui devrait donc se traduire par une « véritable » augmentation des salaires et non une simple prime.

Vraie rallonge ou Gérard Majax ?

La Direction générale a ouvert des négociations pour répartir la rallonge obtenue, et ne souhaite pas l’attribuer par une nouvelle décision unilatérale (DUE). L’ensemble des Organisations Syndicales a fait part de son insuffisance et a refusé de négocier sur la base d’une perte de pouvoir d’achat. Les échanges ont cependant été particulièrement utiles, car ils nous ont permis de « mettre le doigt » sur un malentendu potentiel.

Le coup du « bonneteau » ?

Nous avions, jusqu’ici, cru comprendre que le CEA allait bénéficier d’une dotation supplémentaire pour améliorer les rémunérations de ses salariés. Il semblerait, en réalité, que les 9 millions accordés pour augmenter notre RMPP doivent être pris sur le budget du CEA  (sans qu’on sache lequel).

En d’autres termes, ces 9 millions devraient finalement être « pris quelque part », soit en réduisant une autre dépense, soit en utilisant plus complétement les crédits accordés à notre organisme. En effet, le CEA « rend » plusieurs millions d’euros chaque année à l’état, faute de pouvoir les utiliser pour la destination prévue et dans l’impossibilité de pouvoir les transférer à une autre utilisation (non fongibilité des budgets).

La « rallonge » obtenue ne serait donc, en définitive, qu’une simple autorisation à réaffecter aux rémunérations une partie de ce budget inutilisé.

Que faire ?

La Direction générale a indiqué qu’elle souhaitait mettre en place (en concertation avec les Organisations Syndicales et non via une DUE) une « mesure générale bénéficiant à tous les salariés ». Elle doit cependant être consciente que les organisations syndicales ne sont pas là pour répartir la misère.

Dans son format actuel, cette opération se soldera par un recul du pouvoir d’achat de la plupart de nos collègues, ce qui est inadmissible et ingérable. L’UNSA SPAEN refuse de décider lesquels de nos collègues seront les « laissés pour compte » de cette opération.

Comme l’intersyndicale, nous avons demandé à la Direction générale de retourner vers les tutelles. A plusieurs reprises, notre Direction a indiqué qu’elle n’avait actuellement plus d’interlocuteur avec lequel échanger sur une éventuelle augmentation de notre enveloppe. Or, nous considérons qu’il s’agit là d’un préalable.