NewsLetter 

schéma mixons nos énergies

Octobre 2021 

Et pour quelques dollars de plus… 

L’UNSA SPAEN n’a pas signé l’accord sur la revalorisation des salaires d’embauche ou « Accord relatif aux mesures salariales déployées au CEA ». Il encadre la redistribution des 0.08 % obtenus par le CEA au titre de la LPR (Loi Programmation de la Recherche) en complément de la RMPP (Rémunération Moyenne des Personnels en Place).

Sur le principe, l’accord semble bon pour redonner de l’attractivité à l’embauche avec des coefficients d’entrée augmentés (dans certains cas jusqu’à 13 %) et simplifiés. Mais l’attractivité ne peut pas se limiter à l’embauche en créant un déséquilibre entre jeunes recrutés et salariés en poste. Pour l’UNSA SPAEN ceci s’apparente à une ligne rouge !

c'est quoi un salaire

Plusieurs problèmes majeurs sont posés par cette revalorisation :

Effet de seuil : un salarié recruté il y a quelques années pourrait se retrouver après plusieurs avancements, juste au-dessus du nouveau nombre de points d’embauche. Selon l’accord, il n’aura aucune revalorisation. Pire ses avancements seront virtuellement effacés par rapport aux nouveaux embauchés. Pour éviter ce déséquilibre, il aurait fallu introduire la notion de progressivité.

A la veille de la date butée de signature fixée par la Direction, de nouvelles modalités d’application ont été communiquées. Elles concernent uniquement les salariés bénéficiant de cet accord ET ayant eu un avancement cette année : Ils ne subiront pas d’effet de « gommage » de leur avancement 2021 par les mesures de rattrapage. Cette proposition de dernière minute en dit long sur la loyauté des échanges préalables.

Répartition des points : Le constat était unanime sur la situation salariale des A2, nous manquons de techniciens, métiers en tension, et nous sommes bloqués sur leur recrutements. Or, les mesures proposées s’adressent en majorité aux A1 et aux docteurs ! Ce n’était pas la vision de l’UNSA SPAEN… Quelle justification donner aux A2 en attente depuis des années ?

One Shot : 0.08 % au titre de la LPR en 2021 et ensuite ?

Impact sur la RMPP : Aucune étude d’impact de cette revalorisation n’a été présentée par la Direction. Le fonctionnement des avancements individuels est déjà contraint (à cause du rapport A1/A2) et une telle augmentation sans visibilité risque de faire exploser le système. A l’UNSA SPAEN, valider une amélioration dans ces conditions est un risque que nous ne pouvons prendre.

Absence de revalorisation des salaires : il s’agit d’une mesure unilatérale de la Direction en parallèle d’un désaccord sur la NAO (puisque rien n’a été proposé pour les salariés) et d’un début de négociation sur la rémunération où la Direction ne présente à ce stade aucune piste d’amélioration.

Or il n’y a pas de marge sur cette RMPP ni vraisemblablement sur la masse salariale, hors effet noria. Les 2 seules opportunités de mesures pour nous sont : rééquilibrage des A1/A2 et mise en place d’une rupture conventionnelle collective pour laquelle l’UNSA SPAEN a demandé il y a plus d’un an l’ouverture d’une négociation qui est restée sans réponse.

Compétences : Les écarts de salaires dus au diplôme d’embauche pour les A1 pouvant aller jusqu’à 37 % sont pénalisants vis à vis des carrières et des postes occupés. Ils sont rarement rattrapés en particulier quand les personnes occupent des postes équivalents.

Mesure unilatérale : La Direction pouvant mettre en œuvre la mesure de revalorisation des salaires d’embauche sans la signature des OS, l’a présenté très tardivement en expliquant que les négociations étaient « ouvertes » et que le texte ne pouvait être modifié qu’à la marge, fermant la porte à toute proposition constructive qui aurait pu être faite par les organisations syndicales.

L’UNSA SPAEN y aurait défendu la progressivité, plus de points pour les A2 et aurait demandé de la visibilité sur la NAO et sur les rémunérations en général.

La Direction a utilisé cette dotation LPR pour régler partiellement l’attractivité en créant un déséquilibre entre les salariés et renvoie le rééquilibrage aux futures négociations sur la rémunération : équation insoluble dans un contexte d’absence d’augmentation générale depuis plus de 10 ans !