Le gouvernement a présenté un plan de reconstruction et un projet de loi d’urgence pour Mayotte. L’UNSA appelle à en préciser le volet social. Si les premières mesures adoptées par la CNAF vont dans le bon sens, elles devront être complétées pour répondre à l’ampleur des besoins de la population mahoraise durement éprouvée.

Face à l’étendue des dégâts engendrés par le cyclone Chido, le gouvernement a présenté le plan « Mayotte Debout » et un projet de loi d’urgence pour reconstruire le territoire. Ce plan devra tenir compte des observations et propositions du Conseil départemental mais également du CESEM, représentant la société civile organisée.

L’articulation entre l’action gouvernementale via les ministères et les actions des organismes sociaux (CNAM, CNAF, MSA …) doit faire l’objet d’un pilotage coordonné. D’ores et déjà, la Caisse nationale des allocations familiales a pris la mesure de la crise. Lors de son conseil d’administration du 7 janvier, elle a adopté un plan d’urgence comportant des mesures essentielles pour soutenir les familles mahoraises et les structures sociales fortement touchées :

• Maintien des prestations de service et subventions pour les crèches, centres de loisirs et autres équipements sociaux malgré leur baisse d’activité
• Assouplissement des règles pour aider à rénover ou reconstruire ces structures
• Enveloppe supplémentaire de 400 000€ pour abonder la subvention d’équilibre de la Caisse de Sécurité sociale de Mayotte
• Appel aux autres CAF pour mobiliser leurs fonds locaux au profit de Mayotte

L’UNSA salue ces premières mesures proposées dans l’urgence. Mais un diagnostic de la situation doit être réalisé rapidement pour adapter les réponses aux besoins s’agissant de la reprise d’activité des équipements, de la réparation voire de la reconstruction et du soutien aux familles et notamment aux enfants.

Des aides d’urgence pour équiper les foyers en biens correspondent à une première nécessité. Ensuite, un soutien renforcé à la parentalité dans cette période difficile ou des moyens supplémentaires pour les travailleurs sociaux sur le terrain sont autant de pistes à retenir pour reconstruire le tissu social local.

Le projet de loi d’urgence sera bientôt soumis au Parlement. A cette occasion, l’UNSA demande que les droits sociaux mahorais soient alignés sur les droits nationaux, notamment les minima sociaux.

L’UNSA appelle les députés et sénateurs à ne pas négliger la dimension sociale de la reconstruction. Il en va de la résilience et de l’avenir de la population mahoraise si lourdement éprouvée.

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