C’est à partir de 16h48 ce 8 novembre que, selon la lettre d’information féministe « Les Glorieuses », les femmes travaillent « bénévolement » jusqu’à la fin de l’année. Au fil des ans, le constat reste malheureusement le même : les écarts de salaires entre femmes et hommes se réduisent peu, même quand l’égalité femmes-hommes est la grande cause nationale du quinquennat. L’UNSA demande d’accélérer la mise en place de mesures pour faire de l’égalité professionnelle une réalité et réduire vite ces inégalités salariales inacceptables.
Cette année encore, en France, d’après l’INSEE, l’écart de salaires en équivalent temps plein est de 13,9%, public privé confondu.
Le revenu salarial des femmes est inférieur en moyenne de 23% à celui des hommes, tous secteurs et temps de travail confondus. Les femmes sont en effet particulièrement impactées par les temps partiels subis ou non.
A temps de travail et poste comparable, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes est encore de 4%.
Souvent travailleuses de première ligne, elles sont directement impactées par les temps partiels, de plus en plus imposés.
Elles sont aussi plus fortement présentes dans les secteurs les moins rémunérateurs. Leurs compétences y sont moins reconnues et moins valorisées.
Elles représentent près de 60% des salarié·es payé·es au SMIC.
Plus diplômées que les hommes, elles sont pourtant moins nombreuses sur les postes cadres car elles accèdent plus difficilement aux fonctions dirigeantes.
La discrimination salariale ne doit plus exister.
De plus, il faut rendre réelle l’égalité au travail et adopter d’autres mesures.
L’UNSA demande notamment la révision de l’index égalité professionnelle avec une obligation de transparence sur les rémunérations et les carrières, des sanctions pour les entreprises qui discriminent, la revalorisation des métiers à prédominance féminine avec l’ouverture de négociations sur les classifications dans le privé et les grilles indiciaires dans la Fonction publique ainsi que la transposition de la Directive européenne sur la transparence salariale.
Faire de l’égalité au travail une réalité, c’est un enjeu de justice sociale majeur.
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