NewsLetter
Mai 2022
Négociation sur les salaires : le grand retour de Gérard MAJAX ?
L’essentiel selon l’UNSA SPAEN :
A l’exception des cadres débutants, les salariés CEA perdent aujourd’hui du pouvoir d’achat. Même en cumulant les augmentations individuelles (dont l’objet est d’assurer une progression de carrière) et les maigres propositions avancées récemment par la Direction, notre dispositif est insuffisant pour maintenir le pouvoir d’achat.
Dans ces conditions, attendre des organisations syndicales qu’elles négocient la répartition des 0.9 % de RMPP (soit 9 M€) supplémentaires accordés pour 2022 revient à exiger d’elles qu’elles décident du recul des rémunérations de leurs collègues. A l’unanimité, l’intersyndicale s’est refusée à le faire et a demandé à la Direction de revenir vers les tutelles pour obtenir une enveloppe qui permette d’éviter de « déshabiller les uns pour laisser les autres en guenilles ».
La Direction a rencontré les services de Bercy il y a quelques jours. Cependant, le manque d’interlocuteurs politiques ne nous permet pas d’espérer une solution rapide.
Après une mobilisation réussie le 22 Mars, les séances de négociations se sont enchainées et se sont ressemblées, la Direction n’ayant rien de plus à négocier que la répartition de l’aumône (équivalent à 540 euros annuels -brut- par salarié) accordée par les pouvoirs publics au titre de 2022.
Cette modeste « rallonge », qui représente 0,9% d’augmentation de la RMPP (rémunération moyenne du personnel en place), est loin de compenser la flambée de l’inflation (2,8% entre décembre 2020 et décembre 2021, sans parler des chiffres de 2022 qui s’envolent). La mesure actuellement proposée est insuffisante, même en la cumulant aux augmentations individuelles, pour assurer le maintien du pouvoir d’achat des salariés du CEA (à l’exception des cadres débutants E1-E3* et peut-être des cadres sup).
L’UNSA SPAEN, comme les autres organisations syndicales, refuse de négocier dans ce cadre qui nous obligerait à « répartir la misère » et la perte de pouvoir d’achat de nos collègues.
Pire encore, les discussions ont fait émerger des éléments inquiétants : sans que cela soit explicite, il semble, en effet, que le CEA n’ait pas eu de rallonge mais doive trouver cette somme dans son budget.
Nous n’avons cependant « pas tout perdu ». Il semblerait que nous ayons échappé au pire : en effet, au dernier Comité National, l’Administrateur général, interrogé par nos soins, a confirmé que cette « rallonge » serait pérenne et qu’elle ne serait pas une simple prime mais une augmentation générale. Reste à savoir comment…
Pour l’UNSA SPAEN le conflit social ne peut être résolu, à présent, qu’au niveau des autorités de tutelle qui, seules, peuvent accorder à la Direction du CEA les moyens nécessaires pour le maintien des rémunérations de l’ensemble des salariés. La séance de négociation prévue le 5 mai n’a pas été maintenue, faute de nouveaux éléments à présenter aux négociateurs. Des échanges ont eu lieu le 10 mai avec les services du ministère des finances (CIASSP – Commission Interministérielle d’Audit Salarial du Secteur Public). Les organisations syndicales ont demandé un point de situation dès le lendemain.
L’octroi d’une enveloppe supplémentaire devrait, en toute logique, figurer dans une loi de finance rectificative à voter par la future Assemblée Nationale après les élections législatives. La période électorale nous laisse donc, pour plusieurs semaines, sans interlocuteur au niveau ministériel. Nous serons donc particulièrement attentifs aux futures nominations afin de porter nos revendications directement aux bons interlocuteurs lorsqu’ils seront en place.
En attendant, nous vous demandons, à nouveau, de signer la pétition en ligne si vous ne l’avez pas encore fait : nous devrons pouvoir nous en prévaloir le moment venu.
*Une campagne d’augmentations individuelles représente, pour les cadres E1-E3, une augmentation moyenne de 3,03% de leur niveau de classement (nombre de points) ; pour les cadres E4-E5 elle représente une augmentation de 1,55% ; pour les cadres E6-E7, elle représente une augmentation de 1,54% et, pour les non cadres, une augmentation de 1,56%. Pour les cadres supérieurs, nous n’avons aucune donnée, la Direction ayant toujours refusé de les communiquer.