NewsLetter
Janvier 2022
Le CEA se réforme par SMS : Négociations 2022
Le « dialogue social », c’est-à-dire l’ensemble des échanges, discussions et négociations entre direction et organisations syndicales représentatives, a été particulièrement intense durant les quatre années du mandat de notre actuel Administrateur Général.
Les chantiers ont été nombreux depuis 2018 :
- Qualité de Vie au travail (notamment le télétravail),
- Mise en place des nouvelles IRP (instances représentatives du personnel) suite aux « ordonnances Macron »,
- Tentative (avortée) de « remise à plat » de la convention de travail,
- Renégociation du contrat de « complémentaire santé » (notre mutuelle).
A ce programme, mené dans des conditions inédites de pandémie mondiale, s’est ajouté une réorganisation historique du CEA civil.
L’ensemble des négociations prévues pour 2022 sont désormais regroupées dans un projet « SMS » (Stratégie de Modernisation Sociale) qui ambitionne de redéfinir :
- nos parcours professionnels (GEPP),
- nos organisation et temps de travail (AOTQT)
- notre politique de rémunération ;
La renégociation de la convention de travail devrait ensuite parachever ce projet.
Si la période préélectorale peut nous offrir un créneau « moins défavorable » pour mener ces négociations, le risque de dégradation de notre politique de rémunération, de mise sous pression de notre temps de travail et de modification de nos règles de fonctionnement est important.
Focus sur le volet rémunération
Dans cette première Newsletter* consacrée au projet SMS, l’UNSA-SPAEN a souhaité se focaliser sur les enjeux des négociations qui s’ouvrent sur l’avenir de nos rémunérations et, surtout, sur la nécessité d’une mobilisation du personnel, sans laquelle le poids de vos représentants pour négocier est très limités.
Nous vous présentons le contexte de cette négociation, les intentions affichées par la direction, mais aussi les contraintes (« cadrages ») imposées par nos ministères de tutelles.
Ce qui se joue actuellement en matière de rémunération, c’est non seulement l’avenir de nos revenus, mais aussi celui du fonctionnement de notre organisme, de son attractivité … et même de sa capacité à assumer les missions qui lui sont confiées.
En effet, qu’il s’agisse de la dissuasion, de la recherche fondamentale, de la transition numérique ou du soutien à la politique énergétique de notre pays, nos missions s’inscrivent dans des temps longs, qui nécessitent à la fois que notre organisme dispose de compétences de pointe, et qu’il soit en situation d’assurer le maintien et la valorisation de ces compétences.
Le CEA ne peut donc pas se permettre d’oublier les salariés en place, il en va de ses capacités, de sa crédibilité et du principe de juste reconnaissance de l’engagement du personnel.
L’UNSA-SPAEN s’attend à des échanges excessivement durs sur la question des rémunérations. Avec la revalorisation des salaires d’embauche, la direction a apporté un palliatif, provisoire et partiel, à ses difficultés en termes d’attractivité pour les recrutements. Face à cette tentative de diviser les catégories de personnel, l’UNSA-SPAEN prône une mobilisation unitaire, par-delà les postures et les alliances traditionnelles, pour s’assurer que cette négociation ne consistera pas à rechercher des « dindons de la farce ».
Pour l’UNSA-SPAEN, une négociation ne doit pas se limiter à chercher à « déshabiller les uns pour habiller les autres ». Les salariés en seconde partie de carrière, notamment, mieux rémunérés et supposés être moins mobiles, ne doivent pas être les « laissés pour compte » des échanges qui débutent.